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Le blog du Provincial assomptioniste de France

25 janvier 2011

encore l'euthanasie

le combat pour la légalisation de l'euthanasie se poursuit avec virulence. Certains voient dans la prudence du législateur, la trace d'une quelconque influence de l'Eglise. "L'infâme" continue d'agir malgré les cent ans de la loi de séparation! Arrêtons-là, l'Eglise n' a pas un tel pouvoir et si certains hommes et femmes politiques s'opposent à la proposition de loi c'est au nom de leur liberté de conscience. Aujourd'hui,la liberté n'existe que dans le camp de ceux qui prônent l'euthanasie et les opposants sont obligatoirement des rétrogrades. Je pense que la France a un progrès énorme à faire dans l'accompagnement des mourants et qu'il est temps de favoriser plus que jamais les soins palliatifs. Notre société a déshumanisé la mort. Va-t-elle aller plus loin dans l'exclusion de ceux qui vivent leurs derniers instants?

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8 janvier 2011

Réseaux sociaux

Sous l'étiquette "réseaux sociaux" il est désormais habituelle de désigner les communications établies via l'informatique. Que ce soit Facebook ou d'autres, les personnes créent un groupe d'échange et communiquent leurs sentiments et impressions. J'écrivais il y a peu, que j'avais délaissé mon blog pour diverses raisons, or la communication par blog interposé correspond peu ou prou à ces réseaux sociaux. Parmi les raisons qui m'ont fait délaisser la tenue du blog, l'une d'elles, et pas la moindre, est que j'ai toujours estimé qu'une véritable conversation devait se réaliser avec un vis-à-vis. Voir la face de son interlocuteur change tout. Le risque du visage, pour prendre une expression de Lévinas. Je crois qu'il y a une certaine dilution de l'échange lié à l'anonymat. Voir la personne pour lui parler, c'est accepter qu'elle ne corresponde jamais à l'image que l'on s'en fait. Avez-vous vu la face des personnes changer de couleur quand elles reçoivent un compliment ou une injure? Probablement, mais jamais sur un réseau et pour cause. Oui, notre visage change au fur et à mesure de l'échange et cela nous permet de mieux comprendre ce que la personne ressent dans nos propos. Il y a dans l'échange via les réseaux une perversité. Certains se croient permis de tout dire sans se préoccuper du mal qu'ils peuvent faire. C'est tout, sauf de la communication. 

18 décembre 2010

Noël

Mon blog est en léthargie depuis des mois! Je suis souvent débordé et je ne pense pas à l'alimenter régulièrement par un petit bulletin. Je fais un nouvel essai,mais il y a fort à parier, que l'habitude ayant été prise par les internautes, qu'il y aura peu de lecteurs pour ce billet.

Je n'ai pas beaucoup de choses à écrire, mais le temps de Noël me pousse à inviter chacun à vivre la préparation de la venue du Sauveur dans une grande intensité de coeur. Chaque année, les fêtes de fin d'année risquent de nous entraîner dans une routine. Or, la venue du Sauveur change radicalement l'univers si nous acceptons qu'il entre dans nos vies. 

Que ce temps soit pour chacun une ouverture à l'Esprit et à la vie.

10 décembre 2009

Une bouffée d’air frais

 Le temps de Noël est comme une bouffée d’air frais dans un monde qui ne cesse de vieillir. Il nous rappelle qu’il y a autre chose dans notre univers que ce qui est marqué par la vétusté. La naissance de l’Enfant-Dieu est l’arrivée sur terre d’une force de rajeunissement et de fraîcheur.

Lecteur assidu de quotidiens et auditeur attentif de quelques radios, je suis souvent effaré par la manière dont certains journalistes nous décrivent le monde d’aujourd’hui. Corruption, mœurs dissolues, règne de la finance et de l’égoïsme. Ne parlons pas de l’image de l’Église. Celle-ci paie son écot à l’ambiance générale : scandale des prêtres pédophiles, scandale de la banque du Vatican, scandale lié aux propos de certains prélats révisionnistes. La liste est longue et accablante.

Je ne peux que m’attrister devant cette énumération nauséabonde, mais il y a autre chose. Tout n’est pas dit quand l’inventaire de ces turpitudes est fini. Le christianisme est cette puissance qui fait « toutes choses nouvelles », qui débarrasse le monde de tout ce qui est corrompu et sali. Le christianisme est vie et amour.

11 septembre 2009

Terrorisme

Terrorisme

 

 

Il y a 8 ans, le 11 septembre 2001, les tours du World Trade Center de Manhattan s’effondraient sous les attaques d'un commando suicide. En plein cœur de New-York dans le quartier de Wall Street, cœur palpitant de la finance et de l’économie mondiales, un symbole de la puissance américaine s’écroulait entraînant avec lui plusieurs milliers de victimes innocentes.

L’an dernier, à quelques jours de cette date fatidique du 11 septembre, c’était la banque Lehman Brothers qui s’effondrait, victime de ses énormes dettes insolvables. Cette banqueroute ouvrait la porte à la crise financière dans laquelle nous sommes toujours plongés.

Ces deux symboles d’un certain capitalisme libéral (les tours du World Trade Center et la Banque Lehman Brothers) ont été l’une et l’autre victimes du terrorisme. Le premier terrorisme, celui qui est incarné par Ben Laden et ses séides fait l’objet d’une guerre sans merci qui enflamme une bonne partie du Proche-Orient avec la guerre en Irak et en Afghanistan. Le second terrorisme est plus insidieux car il est le fait des agents de change, des courtiers, des « traders » et autres spéculateurs de la Bourse qui sans vergogne ne cherchent que leur profit personnel. Ce terrorisme-là n’a pas suscité une riposte à la hauteur de ses méfaits sur notre Terre. Pourquoi ?

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28 août 2009

IPhone ou Hippone

Aujourd’hui, nous fêtons saint Augustin, l’évêque d’Hippone, docteur de l’Église. L’actualité est ainsi faite qu’elle préfère traiter d’un autre sujet que la célébration d’un évêque africain qui fut et demeure l’un des penseurs les plus profonds du monde latin. En regardant les journaux, c’est l’IPhone qui fait la une. IPhone, Hippone, deux mots assez proches, deux réalités différentes. L’IPhone est cet instrument électronique qui sert de téléphone multifonctions. Il est possible grâce à lui d’accéder à internet, d’écouter la radio ou de la musique, de regarder des films, et probablement bien d’autres choses encore. C’est en fait un objet idole de la société moderne qui veut donner la possibilité à chacun de communiquer partout et tout le temps. Malheureusement, si l’IPhone défraye la chronique en ce moment, c’est parce quelques exemplaires, au demeurant fort peu nombreux, explosent à la figure de leurs utilisateurs.

Augustin était un communicateur. Il prêchait quasiment tous les jours. Aujourd’hui, la prédication n’a pas bonne presse. On parle d’un ton de prêcheur pour discréditer ceux qui osent une parole courageuse dans notre société. Augustin fut un prédicateur hors pair, un homme passionné et qui savait communiquer sa passion. Il était en relation avec le monde et il savait commenter l’actualité en la plaçant sous le regard de Dieu. Il ouvrait ses auditeurs à un monde grand et large et il les appelait à la fraternité et à la solidarité.

Aujourd’hui, nous manquons de bons communicateurs, de bons prédicateurs. Peut-être gagnerions-nous à relire Augustin et à être moins accrochés aux Iphones explosifs ?

7 juillet 2009

Michael Jackson

Aujourd’hui, Michael Jackson est porté en terre. Depuis son décès, les médias nous abreuvent d’un nombre effarant d’informations sur ses derniers moments, sur sa vie et ses bizarreries. Je suis touché par la mort de cet homme. Je n’étais pas un de ses fans, même si je reconnais qu’il avait un talent certain. Je suis plus enclin à écouter Jean-Sébastien Bach. Michael Jackson est un homme de ma génération, il est né, tout comme moi, en 1958. Il est mort encore jeune et il avait probablement encore des projets à mettre en œuvre. Je ne juge pas sa vie. Cependant, je pense qu’il a été une victime du système de la « starisation ». Quand je regarde les clichés de lui à différents âges, je suis étonné de voir une métamorphose progressive. Des changements voulus ou subis ? Des altérations de son image ou des modifications de sa personnalité ? Michael est devenu une idole et pour garder ce statut fugace, il a dû changer régulièrement d’image pour rester conforme à ce qu’il croyait être une attente de son public. Il y a loin de l’idole à l’icône. L’idole est vénérée pour ce que l’on croit qu’elle est. L’icône est aimée, tout simplement parce qu’elle est belle et qu’elle reflète la beauté éternelle. Michael Jackson, comme tout être humain, est une icône de Dieu qui nous a créé à son image et à sa ressemblance. Il est devenu, probablement malgré lui, une idole, c’est-à-dire une déformation de la beauté initiale pour satisfaire la vanité éphémère.
6 mars 2009

Corps ouvert

Une exposition intitulée à « corps ouvert » se déroule en France. Il s’agit d’exhiber des cadavres préparés « avec art » auprès d’un public amateur d’images morbides. Je suis médecin et j’ai pratiqué, comme tout carabin, les inévitables séances de dissection. Il s’agissait à l’apprenti médecin de s’initier aux arcanes du corps humain pour se préparer à le soigner, si ce n’est à le guérir. Le corps est complexe. L’anatomie nous confronte à l’humanité en ce qu’elle a de spécifique. Il y a bien sûr les manuels d’anatomie et certains sont des merveilles d’illustration, mais rien ne remplace la confrontation avec les corps pour découvrir que tout ne se trouve pas dans les livres. Même mort, le corps nous rappelle qu’il y a d’abord une personne, une histoire, une vie qui a été vécue. Il ne s’agit pas d’objet. Je reconnais que j’abordais ces travaux dirigés d’anatomie avec une certaine crainte, même si nous pratiquions l’humour, il s’agissait surtout de dépasser notre propre peur de la mort. L’exposition à « corps ouvert » attire du monde. Pourquoi un tel succès ? Je pense que l’évacuation de la mort dans nos sociétés a rendu encore plus mystérieux la fin de nos existence corporelle. La foi en la résurrection fait un score très bas dans les sondages d’opinion, même les catholiques pratiquants sont pour une part non négligeable, très sceptiques. Aujourd’hui la mort est refusée et c’est pour cela qu’elle sert de support à un spectacle comme s’il fallait renforcer l’idée qu’il n’y avait rien de réel dans la finitude des hommes. Je trouve particulièrement indécent d’exhiber des cadavres. Nous savons que certains corps sont ceux de détenus chinois. Ont-ils donné leur accord pour subir une peine d’exhibition, telle celle qui affligeait les pendus au Moyen-Âge, au-delà de leur mort ? Non, nous ne pouvons pas tout mettre en scène.
13 septembre 2008

les nouveaux tartuffes

Le Pape est à Paris et cela provoque dans une partie du monde politique et associatif une levée de boucliers. Je ne m'étonne pas que dans une démocratie la parole puisse être virulente et excessive, ce qui me surprend c'est la tartufferie, l'hypocrisie des détracteurs du Pape et de l'Eglise. Deux exemples, la laïcité et le sida. A la radio, Edwy Plenel, journaliste bien connu, s'insurge contre le discours du président Sarkozy. Son tort: avoir accueilli le pape et favoriser la religion catholique. J'accepte encore cette critique injustifiée,mais je m'oppose quant il invoque le Général de Gaulle. Pour un ex-trotskiste, c'est sidérant. Pour lui, le général avait une telle idée de la laïcité qu'il ne se signait pas dans les églises où il participait au culte. Peut-être,mais cela était avant 1970, avant le déferlement de la vague anti-chrétienne et anti-catholique qui submerge notre pays depuis lors. Notre cher journaliste oublie que le général avait demandé l'ouverture de l'église saint Louis des Français à Moscou en pleine guerre froide et qu'il y avait communié. Le général avait du courage et des convictions, au point de dépasser une stricte neutralité quand il fallait défendre la liberté. Deuxième exemple, la manifestation d'Act Up. il faut, disent ses supporters, empêcher l'Eglise d'intervenir dans le débat public. Est-ce cela la démocratie, est-ce cela la liberté? Et eux, au nom de quoi prennent-ils la parole? Les libertaires ne sont que pour leur liberté, pas pour celle de ceux qui pensent différemment.
12 juin 2008

missions étrangères

Dimanche 8 juin, à Notre-Dame de Paris, une messe était célébrée pour le 350e anniversaire des Missions étrangères de Paris. Il y avait une cohorte d'évêques, archevêques et cardinaux asiatiques, ainsi qu'une multitude de prêtres originaires de cet immense continent. La liturgie était présidée par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris. Je me suis rendu à cette cérémonie pour plusieurs raisons. D’abord pour manifester la solidarité de l'Assomption avec la mission universelle de l'Eglise. Les MEP (Missions étrangères de Paris) illustrent l'audace missionnaire et la force de l'évangile. Il est difficile aujourd'hui d'imaginer ce que "partir au loin" voulait dire au XVIIe, XVIIIe, XIXe siècles. Les missionnaires étaient de véritables aventuriers, les voyages étaient risqués et l'espérance de vie une fois arrivé sur place très réduite. C'est bien l'Esprit qui a conduit ces hommes et ces femmes à s'en aller pour annoncer le Christ. Il n'y a pas eu que les MEP, mais toute un ensemble d'instituts missionnaires, de congrégations qui sont partis et cela méritait un hommage. Un autre motif de s'associer à la fête est la reconnaissance pour les MEP. l'Assomption, après le départ de la Mandchourie en 1952, a repris pied en Extrême-Orient dans les années 90, en Corée. Nous avons eu le soutien des MEP pour nous installer au pays du Matin Calme. Cela valait aussi un merci fraternel. J'ai été heureux de m'associer à cette célébration, mais je garde un certain regret de ne pas avoir mieux senti l'universalité de l'Église dans la liturgie. Il y a bien eu une belle procession des offrandes où des fidèles de divers pays asiatiques étaient en costumes traditionnels, mais pour le reste la liturgie est resté très romaine. Aujourd'hui, nous n'envisageons plus la mission comme elle se faisait dans les siècles passés. Nous sommes attentifs aux cultures et aux traditions. La théorie de l'inculturation de l'évangile est acceptée, même si nous ne savons pas toujours comment l'appliquer concrètement. En ce temps de mondialisation, il faut repenser la mission pour respecter les cultures sans transiger sur la nouveauté de l'évangile. Il y a du travail!
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